Au secours, aidez-moi à y voir plus Vert

La planète se réchauffe, elle est en danger, nous sommes nous-mêmes tous en danger. Aujourd’hui, il n’y a plus de débat sur ce phénomène mondial. Il est temps de se mobiliser, tous ensemble, pour changer les choses. Les changer le plus vite possible pour en limiter le maximum d’impact. Pour cela, il faut embarquer le plus grand monde et pas qu’en France, mais au niveau mondial.

Je ne suis pas né écologique et j’étais assez peu sensible à ce sujet, il y a une dizaine d’années. Mais au fil du temps (comme beaucoup de monde), c’est devenu une préoccupation. Quelle terre souhaitons-nous laisser aux générations futures ?

 


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Se mobiliser pour avoir un meilleur impact

Au niveau de l’entreprise d’abord, nous avons lancé de nombreux chantiers, en lançant MVGreen. 120 collaborateurs sont mobilisés sur le sujet au quotidien pour donner l’impulsion et avoir le maximum d’impact.

À titre personnel, nous démultiplions les initiatives que nous pensons bonnes et qui nous donnent bonne conscience (déménagement en appartement, voiture hybride, prendre les transports en commun, multiplier l’usage du vélo, acheter local, etc).
Au fil du temps, on entend tout et son contraire pour ne même plus y avoir clair. Cela me fait penser à la Covid où tous les grands spécialistes se contredisaient les uns avec les autres dans les médias au point de perdre tout le monde et de détourner l’attention de chacun par ce message troublé.

 

Qui porte le message ?

Depuis gosse, le message est principalement porté par les partis Écologiques, souvent les anciens « soixante-huitard », pas toujours très élégants (voire un peu négligés) et qui parlent d’écologie, mais également de tout un tas d’autres sujets qui n’ont rien à voir, en assumant être exclusivement d’un bord politique. Pourquoi le Green doit être d’un bord politique, c’est un sujet universel ? Et avec une seule tonalité, l’invective et la moralisation. Connaissant les Français, ce n’est pas le meilleur moyen de les embarquer et de les faire adhérer à cette vision.

 

Mais comment y voir clair pour y voir Vert ? 

Depuis toujours en France, le cheval de bataille (et quasi le seul) des partis écologiques a été la lutte contre le nucléaire. Il ne fallait pas de centrale, il fallait lutter contre les projets, éviter les constructions et à chaque nouveau gouvernement, ils monétisaient leur participation à la fermeture de centrale. C’est vrai que sur ce point, les déchets sont un vrai sujet, mais comment imaginer qu’en mettant les centres de recherche et les moyens, nous ne trouvions pas de solutions pour le régler ?

Aujourd’hui, en pleine crise énergétique, on se rend compte que notre indépendance nationale est dépendante de ça, que la moitié de nos réacteurs ne sont plus en état, que les factures énergétiques explosent pour les entreprises et que les particuliers sont protégés par les boucliers énergétiques des Français… Mais maintenant que Fessenheim est fermée, la France est obligée de rouvrir une centrale à charbon, l’énergie la plus polluante !

Mais ces contradictions ne sont pas les seules. J’ai essayé d’en lister quelques-unes que j’ai entendues au cours des derniers mois et elles sont nombreuses, très nombreuses.
(Attention, je ne partage pas ces affirmations, je cherche à comprendre ce qu’il faut faire)

 

Sur la nourriture :

  • Il faut manger local, mais les agriculteurs sont des pollueurs.
  • Il faut manger Bio, mais c’est trop cher, la chute du marché montre d’ailleurs la limite entre la volonté et les moyens d’y répondre.
  • Quand il y a du Bio partout, on peut se demander si on ne passe pas en hyperproduction de bio.
  • Il faut de l’agriculture raisonnée, mais on veut tous les fruits et légumes toute l’année.
  • Il faut supprimer tous les engrais pour manger plus sain, mais il faut que l’on arrive à nourrir tout le monde à un prix abordable.
  • Il faut laisser la nature faire et laisser les loups et les sangliers, mais ils détruisent les récoltes.
  • Il faut lutter contre les anti-bio dans la viande, mais sans anti-bio, il n’y a plus de veau.
  • Nos agriculteurs doivent faire des efforts pour mieux nourrir les Français, mais eux-mêmes n’arrivent déjà pas à vivre de leur travail.
  • Ils doivent produire de bons produits, mais pas arroser quand c’est la sécheresse et pour éviter de puiser dans les nappes phréatiques, ils proposent de faire des bassines de rétention, mais là encore, blocage pour éviter la construction
  • Il ne faut plus manger de viande pour devenir végé alors que l’on voit la grande consommation d’eau des avocats et leur importation (bien à la mode dans certains milieux moralisateurs). Quand on sait que 75% du quinoa consommé en France est importé de Bolivie et du Chili (bonjour l’empreinte carbone), mais surtout que ces pays privilégient les exportations par un prix de vente plus élevé, privant ainsi la population locale de son principal aliment et créant des famines. Ou sinon, on peut manger des steaks de Soja qui sont aussi importés dans la grande majorité.
  • On a même l’été dernier, une élue, qui a lancé une offensive pour nous faire culpabiliser sur les barbecues.

 

Sur les transports :

  • Il ne faut plus prendre l’avion (mais beaucoup de la nouvelle génération, très sensible au climat, n’hésite pas à traverser la planète pour la découvrir).
  • Les paquebots sont pires que les avions, donc sans avion, sans gros bateau, terminés les grands voyages.
  • Le train est beaucoup plus clean (quand il n’est pas en grève pendant les vacances) mais selon certaines études, mais il faut visiblement 20 ans pour l’être si on prend en compte la construction de l’infrastructure d’une LGV.
  • Il faut favoriser le train pour aller au travail, mais trop peu de villes sont desservies.
  • Il faut prendre le bus alors, mais les réseaux de bus sont souvent à converger vers le centre-ville de la métropole, sans relier les villes entre elles.
  • Dans ce cas, il faut prendre la voiture, mais ça pollue, donc une hybride, mais ce n’est pas dit que ce soit bien adapté selon la distance de chacun, ou une toute électrique, mais l’électrique, c’est au nucléaire en France ? Et les batteries, elles sont produites où ? Et on en fait quoi après ? 
  • Ou sinon, on ne change pas de voiture pour éviter de consommer du CO2 pour sa production… mais on pollue à fond au quotidien.
  • Maintenant, on peut faire du Home Office, donc on pollue moins, mais quand on va au boulot, c’est plus compliqué de faire du co-voiturage maintenant.
  • Il faut taxer la consommation de CO2 de chacun, des véhicules en particulier, mais on se souvient des Gilets jaunes ?
  • Il faut que les clubs de Foot et le PSG se déplacent en train pour aller jouer leur match, mais la SNCF ne répond pas au club et il n’y a pas de train pour rentrer la nuit (seul Rennes, Lille et Angers y parviennent ponctuellement, mais Clermont, n’a que des Intercités en retard).
  • Pour inciter à ne plus prendre la voiture, certaines municipalités prennent des décisions qui créent des bouchons, qui polluent encore plus.
  • Il faut favoriser le transport des marchandises par le ferroviaire, mais ça ne fonctionne pas.
  • Il faut se déplacer au maximum en méthodes douces de transport, mais vu les prix de l’immobilier, les gens sont contraints d’habiter de plus en plus loin.

 

Produire en local :

  • Il faut réindustrialiser la France pour produire en local, mais plus personne ne veut travailler à l’usine (aucun parent ne veut ça pour ses enfants) et personne ne veut d’une usine à côté de chez lui. L’exemple du projet de construction de l’usine Bridor à Liffré (35) en est un bel exemple, pas d’usine, car il ne faut pas construire plus et elle va consommer de l’eau et de l’énergie. 
  • Il faut que l’entreprise augmente fortement les salaires pour permettre à chacun de mieux vivre, mais il ne faut pas que l’entreprise fasse de la croissance, voire de la décroissance maintenant et si elle peut payer plus d’impôts pour accompagner les changements climatiques.
  • Pour produire en France, il faut la matière première, les métaux rares pas exemple, mais la Chine a mis la main dessus. Nous avons du Lithium en France, mais qui est ok de vider un lac pour aller l’extraire ? 

 

Notre environnement :

  • Il faut protéger les abeilles et développer leurs reproductions par des ruches, mais il ne faut pas en mettre dans toutes les zones.
  • Il ne faut pas abattre des arbres pour entretenir les forêts et éviter que le feu ne se propage, nous avons pu voir ce qui s’est passé cet été dans les Landes.
  • Il faut éviter les bouteilles plastiques, mais on apprend que la production du verre est le plus gros consommateur de Gaz.
  • Il faut trier ces déchets et faire attention, mais au final, chacun paie plus cher pour apprendre qu’un très faible % est réellement recyclé.
  • Il faut aménager nos quartiers pour une meilleure qualité de vie, mais ne pas abattre le moindre arbre même s’il y a un engagement de reconstruction.

 

Le Logement  :

  • Il faut que tout le monde ait un logement, mais il faut arrêter de construire en permanence dans les villes.
  • Il faut lutter contre les passoires énergétiques, mais il ne faut pas que les loyers montent. À Rennes, il faut maintenant que tous les nouveaux programmes soient équipés de terrasse et balcon, mais certain iront dire ensuite que c’est scandaleux de voir le prix de l’immobilier aussi élevé.
  • Il faut de nouvelles normes de construction plus responsables, mais pas que le coût de construction monte.
  • Il ne faut plus augmenter l’emprise foncière, mais il ne faut pas construire des immeubles trop hauts.

 

L’énergie :

  • Les logements, il faut les chauffer, mais pas au bois en raison des particules, ni au fioul, ou au gaz car pas propres et l’électricité, c’est principalement au nucléaire. Il reste le pellet, mais les prix explosent.
  • Il faut des énergies renouvelables, mais pas d’éolienne près des habitations, des villages, ni dans la mer, car ça gâche les paysages. D’autres expliquent que la construction n’est pas très écoresponsable, avec beaucoup d’aluminium venu de Chine et beaucoup de béton.
  • Il faut développer les barrages hydrauliques, mais nous avons de moins en moins d’eau.
  • Il faut faire attention à l’eau, mais nous avons 20% de notre consommation qui fuit dans les canalisations.
  • Il faut développer les panneaux photovoltaïques mais la production est principalement en Chine.

 

Nos loisirs :

  • Il faut travailler moins pour avoir plus de temps pour les loisirs, mais il ne faut pas faire de sports mécaniques pour la pollution, ni de Jet Ski ou de bateau à moteur, et aujourd’hui plus de piscine, car ça consomme de l’énergie, et plus de ski, car les canons à neige ne sont pas naturels, ne plus voyager, ne plus prendre de camping-car, ne plus faire de camping-car, et ne pas regarder la coupe du monde à la télé.
  • On pourrait faire du shopping, mais il ne faut pas acheter pour être en hyper consommation.
  • Les vêtements sont une source importante de pollutions, donc certains achètent en seconde main, mais on nous explique que ce n’est pas bien, car on achète plus, comme c’est moins cher, et on fait livrer ses achats par les transporteurs.
  • Il ne faut pas consommer de papier, des livres, des magazines, car ce n’est pas bon pour les arbres.
  • Il ne faut pas utiliser son portable ou allez sur les réseaux sociaux, car c’est la pollution digitale, ni regarder Netflix ou YouTube, car c’est énergivore.

On peut faire quoi au final ? 

 

Ceux qui en parlent le plus 

  • Nicolas Hulot a souvent été le Mr Ecologie français, pourtant ce qui l’a rendu célèbre, c’est d’avoir passé des années dans les airs en hélicoptères et l’on a su quelques années plus tard, il avait un nombre important de voitures dont des 4 X 4 et un gros bateau à moteur.
  • On reconnait à Yann Arthus Bertrand son amour pour la planète et l’ensemble de son œuvre pour mobiliser, mais on lui reproche ses vols en hélicoptère.
  • Aux dernières élections, Mélenchon moralise les Français sur le sujet écologique et monte dans un énorme 4X4 quelques minutes après.
  • Les dernières modes sont des actions d’activistes qui se revendiquent écologistes, ils bloquent les autoroutes pour faire des bouchons et pénaliser les Français, d’autres vont se coller à la glue sur des œuvres d’art dans des musées, quand d’autres balancent de la confiture ou du ketchup sur des peintures classées. Le tout pour mettre la pression sur le gouvernement. Personnellement, j’ai du mal à comprendre le lien avec la protection de la planète ! 
  • Quand on sait que la France représente 4% des émissions dans le monde et qu’aucune action n’est faite contre les principaux pollueurs comme la Chine ou pour aider les pays africains sur les bons gestes pour les populations futures

 

Besoin d’y voir Vert

Vous l’avez compris, je suis vert de plus rien comprendre de ce qu’il faut faire ou ne pas faire. 

Au secours ! Comme beaucoup, j’ai besoin d’y voir clair pour avoir le maximum d’impact pour notre planète pour gagner du temps, car il y a urgence.

Je rêve d’un pays, qui partage le constat d’urgence, que ce sujet soit le sujet de tous les politiques et de chacun d’entre nous, que nous apprenions à nous parler de façon apaisée pour bâtir un plan d’actions efficace et que la France soit moteur en Europe et que l’Europe soit le modèle du monde pour profiter le plus longtemps possible de notre belle planète Terre.

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Article écrit par

Olivier Méril

La stratégie digitale est un univers passionnant à explorer et encore plus à partager. Avec mes collaborateurs, nous avons à coeur de vous communiquer notre expérience et notre savoir-faire.

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