La confiance ne se décrète pas !

Beaucoup l’affirment haut et fort, la confiance c’est important ! 


Certains disent qu’aujourd’hui, on ne peut plus faire confiance, d’autres que l’on ne fait jamais confiance ou encore que « ma confiance, il faut la gagner ». Et les plus affirmatifs pensent que ça se décrète, que ça se décide, et vont jusqu’à l’afficher aux murs !

Et dans cette situation complexe de crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons, la relation de confiance est, plus que jamais, centrale.

La réalité des choses

En réalité, selon moi, la confiance se construit pas à pas, mais il faut être deux, sinon, ce n’est pas possible. D’abord, si chacun part avec des a prioris positifs au départ (ou au moins neutres, car on est en France ), elle se bâtit au fil des jours, elle se démontre par les paroles qui doivent être suivies des actes et c’est bien là le plus difficile.

Cet alignement doit se faire à tous les niveaux de l’entreprise, de la DG jusqu’aux collègues de travail, en passant par les managers intermédiaires. Chacun doit respecter la parole donnée et permettre de s’exprimer, de s’expliquer, de s’écouter pour parfaitement bien se comprendre et dissiper les moindres écarts. Et c’est là la difficulté : chacun a sa grille de lecture, sa façon de penser, avec seulement une partie des éléments pour comprendre les choses. Quand on démultiplie par le nombre de personnes, de niveaux de management et au fil du temps, les choses peuvent rapidement se déformer ou se décaler.

Les patrons et la confiance

Les dirigeants ont repris ou créé leurs affaires et bien souvent seuls, sans accorder une grande confiance aux autres. Ils ont souvent essuyé de belles trahisons aussi, des salariés en qui ils ont placé leur confiance et qui finalement les ont trahi pour des raisons plus ou moins sincères. 

Chaque patron rêve que ses salariés lui fassent confiance et si possible dès le premier jour, mais parallèlement, l’entreprise va expliquer que la confiance de l’entreprise (du manager ou du chef) se gagnera au fur et à mesure, car cette confiance se mérite 😊

Les salariés et la confiance

Le candidat en recherche de poste rêve d’une chose chez son futur employeur : enfin trouver une entreprise (un manager ou un chef) qui lui fait confiance. Il le mérite, ça fait X années qu’il travaille, il a toujours été super et personne ne lui a vraiment accordée la confiance qu’il méritait.

Par contre comme il a déjà été échaudé, il va falloir que son nouvel employeur montre patte blanche avant qu’il ne puisse lui accorder la sienne.

On comprend vite à la lecture de ces deux points de vue que l’exercice ne va être super simple, d’autant que nos sommes en France, où le message de fond n’est pas des plus apaisant dans le monde du travail.

Deux personnes devant une vitre avec logo GoodBuy media

Et au Danemark ça se passe comment ?

Lorsque nous avons fait notre learning expédition au Danemark, nous avons été surpris par beaucoup de choses, mais certains ont marqué nos esprits.

D’abord le Danemark est un pays beaucoup plus apaisé que le nôtre au quotidien, qui est au plein emploi, ce qui est bon pour le contrat de confiance entre salariés et entreprises, car quand ça ne va pas et que l’on se sent trahi, ce n’est pas compliqué, on quitte son poste, on trouvera facilement.

Mais l’élément le plus marquant est la confiance a priori. Chacun se fait confiance dès le départ. L’entreprise, quand elle recrute, accorde immédiatement et sans condition une confiance totale au salarié, et le salarié lui aussi accorde une confiance totale a son nouvel employeur. Il n’y a aucune période d’observation, tout le monde part avec un a priori positif sur l’autre et ça change tout !

Et Chez MV Group ?

Nous ne sommes pas Danois, mais nous faisons confiance dès le premier jour. On prend le temps d’expliquer que, si on a recruté le collaborateur, c’est que nous lui faisons confiance et que nous allons le faire immédiatement mais que nous en attendons la réciproque. C’est un exercice que je fais personnellement lors du parcours d’intégration et qui est relayé par chacun des managers.

J’ai lu pas mal de livres sur les entreprises libérées qui expliquent qu’en moyenne, il y a 4% de tricheurs (c’est vrai pour les salariés mais aussi pour les entreprises 😊), donc on ne peut pas pénaliser les autres 96% qui eux sont clean !

C’est vrai que ponctuellement nous sommes tombés sur de mauvaises personnes, et dans ce cas nous ne faisons aucun cadeau, la sanction est immédiate, nous ne pouvons plus travailler ensemble. 

Mais pour autant, nous ne jugeons pas les autres collaborateurs par rapport à ce type de personnage. Et bien c’est pareil pour les entreprises, ce n’est pas parce qu’un salarié est tombé sur une mauvaise entreprise ou un mauvais manager qu’il doit toutes les mettre dans le même sac. On lui demande de nous juger sur nos propres actes, pas sur ceux des autres. Pour ça, et ce n’est pas simple pour le salarié, il doit faire un « reset » de son logiciel.

Crise sanitaire : un approfondissement dans la confiance

Le confinement lié au Covid-19, et plus largement le contexte sanitaire, ont permis d’approfondir d’autant plus cette réciprocité dans la relation de confiance. Chez MV Group, nous avons été transparents avec les collaborateurs en leur fournissant immédiatement les informations, afin de ne pas les laisser dans l’incertitude, et leur avons fait totalement confiance dans la gestion de leurs missions en télétravail. En échange, ils ont fait confiance à l’entreprise pour la gestion de la crise.

Une enquête menée en interne a ainsi montré que 99% des collaborateurs étaient satisfaits de la façon dont MV Group avait anticipé les choses, et que 88% avaient pris plus d’autonomie dans leur travail que d’habitude.

La magie de la confiance

Réussir à bâtir une relation de confiance est magique, elle permet beaucoup de choses, presque tout d’ailleurs :

  • Construire une relation plus forte et sincère
  • D’affronter les périodes les plus compliquées
  • De dégager beaucoup d’énergie pour réussir les projets
  • Une tranquillité intérieure pour chacun, des salariés à la DG
  • D’accepter l’erreur
  • D’entendre les conseils, les remarques pour progresser plus vite 
  • De faire évoluer l’entreprise sans peur du changement
  • De se surpasser dans son travail
  • D’avoir une vie plus agréable et plus apaisée.

Souvent, pour le bien-être au travail des salariés, on nous parle du baby-foot ou des corbeilles de fruits dans la cafétéria, car c’est visible et le plus facile à faire, mais on en oublie l’essentiel : la confiance.

La confiance est le premier élément pour développer non seulement le bien-être des salariés mais aussi de toute l’entreprise, y compris les clients.

Non, elle ne se décrète pas, elle se construit difficilement et lentement, jour après jours, parole après parole, geste après geste mais offre de telles satisfactions que c’est un pur bonheur à vivre au quotidien.

 

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Article écrit par

Olivier Méril

La stratégie digitale est un univers passionnant à explorer et encore plus à partager. Avec mes collaborateurs, nous avons à coeur de vous communiquer notre expérience et notre savoir-faire.

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